[Qu’on soit clair, au cours de l’article je dénommerai “le vendeur”, que ce soit la personne qui vend en direct, un agent immobilier, un notaire, un mandataire, un homme, une femme, ou plusieurs personnes.]

La plupart des investisseurs/formateurs vous diront que pour bien négocier il faut avoir tel ou tel comportement. Certains proposent de dénigrer le bien, d’autres de l’enjoliver. Bref ça ressemble à tout sauf à être soi-même. Pourquoi ? Pour arriver à ses fins (l’acceptation de l’offre). Par peur du refus, de l’échec, très certainement.

Ce que je fais, quand je visite un bien immobilier en vue de l’acheter, c’est que je reste moi-même, du mieux possible. Nous sommes des êtres sociaux et je ne me comporte pas en visite comme je me comporterais dans une autre circonstance, encore heureux ! Rester soi-même, c’est être en accord avec ses valeurs avant tout. C’est rester en phase avec sa personnalité. Etre agréable. En faire ni trop, ni trop peu.

Pour rester moi-même, je vais visiter un bien sans en attendre rien. Du coup, je n’ai pas de pression. Je visite comme je découvre un jardin ou un musée. J’exagère, on est d’accord… Ce que je veux dire, c’est que j’y vais avec des yeux d’émerveillement et ça se ressent sur le vendeur. Alors qu’on soit clair, comme je suis formée, j’ai l’œil vif et je repère les problématiques, que je retiens pour faire mon offre de prix.

Lors de la visite d’une maison, je délivre mon ressenti sans exagération. “J’aime bien la configuration”. “Dommage que la chambre donne sur la rue”. J’arbore le sourire. Je fais mes petits commentaires et je pose les questions essentielles.
Dans un grand nombre de cas, cette maison en vente suscite de l’émotion pour le vendeur qui s’en sépare. C’est le fruit de son travail, sa rénovation, son bébé ou encore, c’est là où il a grandi, où il a vu grandir ses enfants, que sais-je ? Et la plupart du temps, si le vendeur a le choix, il voudra vendre à la personne avec laquelle il se sent le plus en confiance. Comme un passage de témoin. Je me souviens de deux prénoms gravés sur une poutre. C’étaient les prénoms de deux sœurs. Comme un tatouage de leur présence à jamais dans la maison de leur enfance. Il est vrai que pour l’acheteur la réalité de cette gravure pose un problème. Comment le reprocher au vendeur sans le braquer ? Un peu d’humour et la visite se transforme en un bon moment d’échanges lors duquel le vendeur se dévoile un peu plus. La relation s’instaure, il me trouve honnête et reconnaît également plus facilement les points négatifs.

Quand la visite prend bonne tournure, mon authenticité paye ! et l’offre que je fais est acceptée, ou revue légèrement à la hausse. Et si notre négociation n’aboutit pas, ce n’est pas grave. Je remercie le vendeur du temps qu’il m’a accordé. Qui sait, je ferai peut être affaire avec l’une de ses connaissances, alors autant rester sur ma ligne de conduite pour favoriser mon futur.

Oser être soi-même, c’est assez difficile à faire au début, on a envie de plaire, de “faire bien” ou de faire comme tout le monde. La peur du rejet est palpable. Et puis finalement, ça devient un jeu, un cercle vertueux. Plus j’ouvre les yeux sur l’impact que je peux avoir, plus je me libère de ces stéréotypes qui se sont imposés à moi.

N’oublions pas que l’authenticité est une force puissante qui réside en chacun de nous. En restant soi-même, on peut inspirer, motiver et encourager les autres à faire de même. C’est ce que je m’efforce également de faire lors de l’écriture de mes articles. 

En fin de compte, être authentique signifie être fidèle à soi-même et à ses convictions. Cela aide à renforcer la confiance en soi et à améliorer la qualité de vie globale. 

Et si tu essayais d’être le plus authentique possible, qu’est ce que ça changerait dans ta vie ?